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Place des Impressionnistes en Normandie
Place des Impressionnistes en Normandie
  • Voyageons au cœur de la Normandie du XIXe siècle à travers les œuvres de peintres qui ont révolutionné l'art, et découverte de ces lieux 150 années plus tard grâce à la photographie. Suivi de l'actualité impressionniste en Normandie.
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7 avril 2014

Etretat (2)

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Pêcheurs sur la plage, Eugène Boudin - 1872 

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Les blanchisseuses d'Etretat - Eugène Boudin - 1890

 1890. Eugène Boudin reste fidèle à ce qu'il voit sur les plages de Normandie. Peu importe la condition sociale des sujets. A Etretat, il peint les épouses de pêcheurs qui rincent le linge à même le sol de la plage, dans les sources d'eau douce qui jaillissent de la falaise, linge qu'elles laisseront sécher sur la galets. 

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Blanchisseuses - Eugène Boudin - 1890

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 La Manneporte, falaise à Etretat, coucher de soleil - Claude Monet - 1883

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L'aiguille d'Etretat, marée basse - Claude Monet - 1883

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Bateaux de pêcheur sur la plage à Etretat - Claude Monet - 1884

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Barques sur la plage - Claude Monet - 1885

Le 30 octobre 1885 Monet écrit à son épouse Alice Hoschedé : « Je viens de voir le départ de tous les gros bateaux pour la pêche, tous à la fois ; c’est admirable et je compte bien me payer chaque jour une pochade de cela. Vous ne pouvez vous faire une idée de ce que c’est joli… »

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Falaise d'aval à Etretat - Claude Monet - 1885

De nombreux artistes se rencontrent à Etretat. Dans Gil blas (1886), Guy de Maupassant écrit : "L'an dernier, en ce même pays, j'ai souvent suivi Claude Monet à la recherche d'impressions. Ce n'était plus un peintre, en vérité, mais un chasseur. Il allait, suivi d'enfants qui portaient ses toiles, cinq ou six toiles représentant le même sujet à des heures diverses et avec des effets différents. Il les prenait et les quittait tour à tour, suivant les changements du ciel. Et le peintre, en face du sujet, attendait, guettait le soleil et les ombres, cuillait en quelques coups de pinceau le rayon qui tombe ou le nuage qui passe, et, dédaigneux du faux et du convenu, les posait sur sa toile avec rapidité. Je l'ai vu saisir ainsi une tombée étincelante de lumière sur la falaise blanche et la fixer à une coulée de tons jaunes qui rendaient étrangement le surprenant et fugitif effet de cet insaisissable et aveuglant éblouissement. Une autre fois, il prit à pleines mains une averse abattue sur la mer, et la jeta sur sa toile. Et c'était bien de la pluie qu'il avait peinte ainsi, rien que de la pluie voilant les vagues, les roches et le ciel, à peine distincts sous ce déluge."

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La manneporte, reflets sur l'eau, Etretat - Claude Monet - 1885

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La Manneporte - Claude Monet - 1886

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L'aiguille vue à travers la porte d'aval,Etretat - Claude Monet - 1886

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Le Père Magloire sur le chemin de Saint-Clair à Etretat - Gustave Caillebotte - 1884

Gustave Caillebotte fait de nombreux séjours en Normandie où il peut pratiquer sa passion : participer aux régates. Il dessine et crée lui-même ses propres yatchs.

Outre cette passion, il est le mécène de nombreux impressionnistes et particulièrement de son ami Claude Monet, avec lequel il passe l'été 1884 à Etretat, et aux cotés duquel il s'adonne à un autre plaisir, la peinture. 

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Le Père Magloire sur le chemin de Saint-Clair à Etretat - Gustave Caillebotte - 1884

Magloire Raulin (1850-1915) dit "Le Père Magloire" était jardinier à Etretat (de Gustave Caillebotte entre autre), renommé pour la beauté des jardins botaniques qu'il créait et qu'il entretenait. Il porte le vêtement typique normand à cette époque. 

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Bateaux sur la plage, Etretat - Gustave Courbet - 1869

Dans Gil blas (1886), Guy de Maupassant poursuit  : "Une autre fois, deux ou trois ans plus tard, j'étais venu sur la plage, pour voir un ouragan. Le vent furieux jetait sur le pays la mer déchaînée, dont les vagues, énormes, s'en venaient lourdement, l'une après l'autre, lentes et coiffées d'écume. Puis, rencontrant soudain la dure pente de galet, elles se redressaient, se courbaient en voûte et s'écroulaient avec un bruit assourdissant. Et, d'une falaise à l'autre, la mousse, arrachée de leurs crêtes, s'envolait en tourbillons et s'en allait vers la vallée, par-dessus les toits du pays, emportée par les bourrasques. Un homme dit soudain près de moi : « Venez donc voir Courbet, il fait une chose superbe. » Ce n'était point à moi qu'on avait parlé, mais je suivis, car je connaissais un peu l'artiste. Il habitait une petite maison donnant en plein sur la mer, et appuyée à la falaise d'aval. Cette maison avait appartenu d'ailleurs au peintre de marines Eugène Le Poittevin. Dans une grande pièce nue, un gros homme graisseux et sale collait avec un couteau de cuisine des plaques de couleur blanche sur une grande toile nue. De temps en temps, il allait appuyer son visage à la vitre et regardait la tempête. La mer venait si près qu'elle semblait battre la maison, enveloppée d'écume et de bruit. L'eau salée frappait les carreaux comme une grêle et ruisselait sur les murs. Sur la cheminée, une bouteille de cidre à côté d'un verre à moitié plein. De temps en temps, Courbet allait en boire quelques gorgées, puis il revenait à son œuvre. Or cette œuvre devint La Vague et fit quelque bruit par le monde. Trois hommes causaient dans un coin de l'atelier. Il y avait là, si je ne me trompe, Charles Landelle. Et Courbet aussi parlait, lourd et gai, farceur et brutal. Il avait un esprit pesant, mais précis, plein de bon sens paysan, caché sous de grosses blagues. Il disait devant une Sainte-Famille que lui montrait un confrère : « C'est très beau ça. Vous les avez donc connus, ces gens-là, que vous avez fait leur portrait ! "

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Falaise d'Etretat après l'orage - Gustave Courbet - 1870

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 Falaise à Etretat : Le Pied du Cheval - Eugène Delacroix - 1838

 Les cousins d'Eugène Delacroix vivent à l'abbaye de Valmont, près de Fécamp, dont ils sont propriétaires. Le peintre fait alors de nombreux séjours sur la côte normande où il peut se reposer et se ressourcer entre deux commandes officielles parisiennes. A Etretat, il observe le paysage et falaises de craie et produit alors de nombreuses aquarelles. En 1849, il écrit : "Le sol sous cette arche étonnante, semblait sillonné par les roues des chars et semblait les ruines d'une ville antique. Ce sol est ce blanc calcaire dont les falaises sont entièrement faites. Il y a des parties sur les rocs qui sont d'un brun de terre d'ombre, des parties très vertes et quelques-unes ocreuses. »

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Etretat - Gustave Loiseau - 1902

 

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