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Place des Impressionnistes en Normandie
Place des Impressionnistes en Normandie
  • Voyageons au cœur de la Normandie du XIXe siècle à travers les œuvres de peintres qui ont révolutionné l'art, et découverte de ces lieux 150 années plus tard grâce à la photographie. Suivi de l'actualité impressionniste en Normandie.
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4 juillet 2014

Monet à Fécamp - 1868 et 1881

1868

Arrivé à Fécamp, Monet écrit à son ami Frédéric Bazille : « On est trop préoccupé de ce qu’on voit et de ce qu’on entend à Paris, si fort que l’on soit, et ce que je ferai ici [à Fécamp] aura au moins le mérite de ne ressembler à personne parce que ce sera l’impression de ce que j’aurai ressenti moi tout seul. »

Monet ne peut faire venir son fils et sa compagne chez sa famille au Havre, Camille n'étant pas 'fréquentable". Faute de mieux, il les fait venir à Fécamp le 1er août 1868 où il loue une chambre très bon marché dans le quartier du port, Rue de Corderies, rebaptisée Rue de la plage en 1907. Toujours sans ressource, le 6 août,  l'argent manque et comme à l'habitude, il supplie Bazille de lui en envoyer : 

Fécamp, le 6 août 1868 :  "Il est décidément écrit que je ne puis être à peu près heureux deux jours de suite. Je comptais recevoir de l'argent de vous le 3 ou 4 comme d'habitude. Vous devriez pourtant savoir quel tort peut me faire le moindre retard. Voilà bébé malade à l'hôtel, et pas un sou. Tout cela me fait dépenser un argent fou, et, n'étant jamais installé pour travailler, je perds tout mon temps. Je vous ai envoyé une dépêche pour vous dire de m'envoyer 100 francs ; (...) Il m'en coûte toujours de vous harceler ainsi, mais pensez à ma position : un enfant malade et pas la moindre ressource. Faites cela, je vous en prie, et hâtez-vous ! (...) " Je ne pensais rester ici qu'un jour ou deuxà l'hôtel et en voilàdéjà six que j'y suis, de sorte que vos 50 francs m'arriveraient que je n'en aurais pas assez pour payer l'hôtel"

1er septembre 1868 à Bazille  : "Je viens de recevoir votre lettre contenant 40 francs. je vous remercie, car je les attendais avec impatience. Je suis toujours si gêné. Mon amateur du Havre me demande lundi prochain pour faire le portrait de sa femme. Il faut que je laisse un peu d'argent à Camille en partant, et que je ne sois pas tout à fait sans le sou chez ce monsieur. Je viens donc vous prier de m'en envoyer par retour du courrier, sans faute, mon cher ami : car, si je ne revois point de lettre de vous lundi matin, je serais forcé de prendre le peu d'argent de la maison pour m'en aller. (...) Mes compliments pour vos travaux : je ne suis pas si heureux."

Le lundi 7 septembre, Monet part exécuter sa commande : peindre la famille Gaudibert à Montivilliers, près du havre.

plage

Rue des Corderies

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1881

Camille est décédée dpuis plus d'un an et demi, Alice Hoschedé habite toujours la maison de Vétheuil avec Monet et leurs enfants respectifs, situation peu convenable pour un veuf et une femme mariée. Elle attend la visite de son époux qui vit à Paris. Monet décide alors de s'esquiver en venant peindre en Normandie, Trouville, Sainte-Adresse. 

Le 9 mars, Monet s'installe à Fécamp dans l'établissement de Victor Lemarrois, "limonadier" sur le Grand-Quai.  L'artiste ne vit plus dans la misère. Le soutient régulier de Durand-Ruel lui apporte une sérénité financière.  Mer, falaises, bateaux échoués à marée basse : son séjour est artistiquement très fructueux.

Preuve de son passage, le 28 mars 1881 , le comptable de Durand-Ruel enregistre un envoi de 700 francs chez M. Lemarrois à Fécamp. 

il reste  dans la cité des Terre-Neuvas jusqu'au 10 avril. 

grand-quai 2

grand quai 

Fécamp, Le Grand-Quai 

La-saison-du-hareng-Sur-le-Grand-Quai

 

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