La Seine, aux alentours de Caudebec-en-Caux
Elle passe par Paris, Rouen et se jette dans la mer entre Le havre et Honfleur. Elle est le trait de fracture entre plusieurs départements : la Seine-Maritime, l'Eure jusqu'au Calvados, à son embouchure. Elle est un lieu de passage essentiel du commerce fluvial. Elle est le théâtre des activités nautiques et des plaisirs du dimanche.
La Seine est immortalisée à de nombreuses reprises par les impressionnistes. Que ce soit en amont ou en aval de Paris, que ce soit en pleine ville ou en pleine nature, La Seine et ses berges, riches de verdure, inspirent les peintres du 19ème siècle. Lumière changeante, reflets de l'eau, calme ou au contraire agitation, la vallée de Seine a de nombreuses facettes, autant de possibilités pour ces artistes.
Entre Quillebeuf et Villequier - William Turner - 1832
C'est au milieu de cet écrin de verdure que forme la forêt domaniale de Bretonne que sont situées Caudebec-en-Caux et ses voisines Villequier, puis Quillebeuf-sur-Seine, enclavées dans les méandres de la Seine. Ces villes sont importantes au 19ème siècle, très impliquées dans le bon déroulement du commerce fluvial et maritime, la navigation sur le fleuve étant très difficile. Leur notoriété tient aussi au mascaret. En effet, on peut assister à l'évolution de cette immense vague qui remonte la Seine, phénomène naturel, un spectacle à l'époque.
William Turner - 1832
En 1832, J.M.William Turner (1775-1851) séjourne à Caudebec en Caux. C'est son 4e séjour dans la région. Ayant découvert celle-ci onze ans auparavant, "le peintre de la lumière" revient avec ses nombreux carnets de croquis saisir des paysages fluviaux européens pour un éditeur londonnien. Il maîtrise les variations atmosphériques et la subtilité des différentes couleurs, ce qui inspirera les impressionnistes. A Quillebeuf sur Seine, où comme à Caudebec-en Caux, les bateaux pilotes guident les navires pour remonter le fleuve, Turner saisit le mascaret, phénomène natuerel révélant la nervosité de l'eau.
La Seine à Caudebec en Caux - Eugène Boudin - 1889
A l'instar de la mer, La Seine est source d'inspiration pour Eugène Boudin. Mais la joie et l'effervescence des plages laisse place au calme mélancolique du fleuve. En 1889, Boudin perd son épouse. Se trouvant dans un profond désarroi, ll trouve refuge dans le travail. Il essaie alors des sujets inédits où s'exprime toutefois sa tristesse. Le peintre peint, sans aucune conviction.
La Seine à Caudebec en Caux - Eugène Boudin - 1889
Les berges de la Seine, Caudebec en Caux - Eugène Boudin - 1892
Les berges de la Seine à Caudebec en Caux - Eugène Boudin
La Seine à Quillebeuf _ Eugène Boudin - 1893
En 1893, après avoir vécu le début de l'année dans le midi, Eugène Boudin revient dans la région, mais cette fois-ci, il loge à Quillebeuf.
Plateau de la Mailleraie, Quillebeuf - Eugène Boudin - 1893
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